Confort thermique : les 5 choses à savoir pour l'améliorer

Qu’est-ce que le confort thermique ?

Le confort thermique va plus loin que le réglage d'un thermostat. Au cœur de notre qualité de vie quotidienne, il influe sur notre santé, notre humeur et même notre productivité. Pourtant, nombre d’entre nous peinent à trouver le juste équilibre entre chaleur et fraîcheur sans surconsommation énergétique.

Comment maintenir une ambiance intérieure agréable toute l'année, sans sacrifier l'efficacité énergétique de son logement ? Découvrez dans cet article les cinq clés pour améliorer votre confort thermique dans la durée.

1. Connaître les paramètres du confort thermique

Le confort thermique, cette sensation de n'avoir ni trop chaud ni trop froid, est déterminé par six paramètres ⁽¹⁾:

• Deux comportementaux : le niveau d'activité physique et l'habillement,
• Quatre environnementaux : la vitesse de l'air, l'humidité, la température de l'air et la température des parois.

Nous sommes en situation de confort lorsque les échanges de chaleur entre notre corps (dont la température est d’environ 37°C) et notre environnement répondent à nos besoins sans créer de gêne. La zone de confort thermique optimal se situe généralement entre 19°C en hiver et 26°C en été, bien que cette sensation varie selon les individus.

En France, les températures d'ambiance préconisées se situent entre 16°C pour une pièce inoccupée ou une chambre la nuit, 19°C pour les pièces de vie, et 22°C dans une salle de bain en cours d'utilisation.

Équilibre entre température, humidité et qualité de l’air

L’humidité joue également un rôle clé : un taux compris entre 40 % et 60 % est optimal. En dessous de 20 %, l’air est trop sec ; au-delà de 80 %, l’inconfort s’installe ⁽²⁾.

La température et l'humidité interagissent de manière complexe :

• l'air chaud contient plus d'humidité que l'air froid;
• une température élevée combinée à une forte humidité augmente la concentration de bio-contaminants;
• une humidité trop faible peut augmenter la concentration de particules en suspension;
• un niveau d'humidité excessif génère de la condensation sur les surfaces froides et favorise l’apparition de moisissures.

Un bon équilibre entre température et humidité est essentiel pour préserver la qualité de l’air intérieur, éviter la prolifération des allergènes et garantir un confort respiratoire optimal pour les occupants.

2. Améliorer l'isolation pour limiter les pertes thermiques

Dans un bâtiment mal isolé, la chaleur s'échappe vers l'extérieur en hiver et la fraîcheur peine à se maintenir en été. Une bonne isolation vise à limiter :

• Les pertes de chaleur : toutes les parois en contact avec l'extérieur doivent être isolées pour assurer une continuité de l'enveloppe isolante.
• Les ponts thermiques : ces zones de faiblesse dans l'isolation favorisent la pénétration plus rapide du froid. Elles se situent le plus souvent aux jonctions entre toiture et murs, murs et menuiseries, plancher et murs.
• Les parois froides : une bonne isolation augmente la température des parois, et par là-même, la température ressentie.

Fenêtres, murs et combles : les zones stratégiques

Les pertes de chaleur dans une maison construite avant 1974 et non isolée sont réparties ainsi : 25 à 30 % par le toit, 20 à 25 % par les murs, 20 à 25% par l’air renouvelé et les fuites, 10 à 15 % par les fenêtres, 7 à 10 % par les planchers bas et 5 à 10 % par les ponts thermiques ⁽³⁾.

L'isolation des combles est donc la première étape à envisager dans une rénovation énergétique, puisqu’elle offre le meilleur rapport investissement/économies d'énergie. Différentes solutions existent selon que vos combles sont habitables ou "perdus".

Pour les murs, l'isolation par l'extérieur (ITE), bien que plus onéreuse, présente l'avantage de traiter davantage de ponts thermiques que l’isolation par l’intérieur (ITI) tout en préservant les surfaces habitables. Lorsque c'est possible, c'est donc la solution à privilégier.

Concernant les parois vitrées, le double vitrage permet de réaliser des économies de chauffage d'environ 10% tout en supprimant l'effet de paroi froide. Une pose soignée, garantissant l'étanchéité à l'air, est essentielle pour éviter les fuites qui nuiraient au confort malgré la performance des fenêtres.
 

L'importance d'un système de ventilation efficace

Une ventilation mécanique contrôlée (VMC) adaptée est indispensable ⁽⁴⁾ pour :

• garantir la santé des occupants par un renouvellement d'air satisfaisant;
• éviter les dégradations du bâti liées à l'humidité;
• limiter les déperditions thermiques par air renouvelé.

Le choix entre VMC simple flux ou double flux dépendra des caractéristiques de votre logement. Un entretien régulier, au minimum tous les 3 ans, est recommandé.

3. Optimiser son chauffage et sa climatisation

Une fois l'isolation optimisée, le choix des systèmes de chauffage et de climatisation doit être adapté aux besoins réels du logement. Organiser votre projet de rénovation selon ces étapes vous évitera de surdimensionner les équipements.

Choisir un système performant

Le chauffage et l'eau chaude sanitaire représentent 77% de la consommation d'énergie d'un ménage. Selon l'ADEME, le chauffage à lui seul constitue 66% des dépenses énergétiques d'un foyer.

Les options possibles incluent :

• Chauffage central : chaudières (fioul, gaz, électrique), pompes à chaleur (aérothermique ou géothermique), systèmes solaires combinés, réseaux de chaleur urbains,
• Chauffage décentralisé : radiateurs, planchers électriques, PAC air/air, poêles et inserts à bois,
• Eau chaude sanitaire : chauffe-eau et ballons indépendants (gaz, électrique, solaire).

Pour choisir le système le mieux adapté à votre logement, n'hésitez pas à demander conseil à un professionnel qualifié.
 

Régulation intelligente

Grâce aux thermostats programmables, vous ajustez la température selon les plages horaires et les jours de la semaine, pour obtenir un confort sur-mesure. L’ADEME indique que ces équipements permettent de réaliser jusqu’à 15% d’économie d’énergie de chauffage.

4. Les gestes simples pour un intérieur agréable

Aérer tout en maintenant une température stable

Ouvrir les fenêtres reste indispensable, même avec une VMC. L'ADEME recommande d'aérer une dizaine de minutes matin et soir. Pendant cette aération, coupez le chauffage dans les pièces concernées. Ce rituel quotidien chasse l'humidité, les polluants et le CO2 accumulé.
 

Optimiser les températures

Visez une température de 19°C dans les pièces de vie et 16-17°C dans les chambres. Réduire la température de consigne d’1% permet de consommer 7% de chauffage en moins selon l’ADEME.

L'utilisation judicieuse des volets et rideaux contribue au confort thermique : fermés la nuit en hiver pour conserver la chaleur, fermés en journée en été pour préserver la fraîcheur.

Par ailleurs, le Cerema souligne que si les fenêtres ne sont pas ouvertes la nuit, les pièces orientées Nord ou Nord-Est peuvent devenir plus chaudes que celles au Sud ou à l'Ouest, ce qui réduit le rafraîchissement nocturne du logement.

5. Miser sur des solutions innovantes et durables

Pompes à chaleur, radiateurs connectés : allier performance et économies

Les pompes à chaleur se distinguent par leur efficacité : elles produisent entre 3 et 7 kWh de chaleur à partir d’un kWh d’électricité. Veillez toutefois à ce qu’elles soient adaptées à votre logement pour en maximiser la performance ⁽⁵⁾.

Connaissez-vous les radiateurs intelligents ? L’Equateur 4, par exemple, détecte votre présence, s'adapte à des horaires irréguliers et peut être piloté depuis votre smartphone via l’application Thermor Cozytouch (Bridge ou Hub Cozytouch nécessaires selon le modèle). Grâce à ces équipements, confort et économies d’énergie deviennent réalité en toute simplicité.
 

Vers un chauffage plus responsable

A l’avenir, des systèmes pilotés par intelligence artificielle anticiperont vos besoins et s'adapteront aux variations de la météo. Des matériaux à changement de phase pourront stocker la chaleur pour la redistribuer selon les besoins. Avec ces solutions innovantes, bien-être et sobriété deviendront complémentaires au lieu de s’opposer.

Vous l’aurez compris, il n'existe pas de solution miracle pour améliorer son confort thermique, mais plutôt une approche par étape. Commencez par l'isolation, continuez avec la ventilation et l'installation de systèmes de chauffage performants. Enfin, complétez par l'adoption d’éco-gestes au quotidien.

Envie d’aller plus loin? Nos solutions de chauffage et nos conseils pratiques sont à votre disposition pour accompagner votre habitat vers plus de confort et de performance !