Valeur verte : comprendre son impact sur l'immobilier et le prix des logements

Qu'est-ce que la valeur verte d'un bien immobilier ?

Selon l’ADEME, la valeur verte correspond à la plus-value à laquelle un bien immobilier peut prétendre, grâce à son niveau de performance énergétique. Elle est déterminée par des critères précis, comme une consommation d’énergie réduite, une isolation performante ou des équipements de chauffage modernes et économes. Un logement classé A, B ou C sur l’échelle du Diagnostic de Performance énergétique (DPE) attire donc davantage de locataires ou d’acheteurs, en raison des économies sur les factures énergétiques et du confort accru qu’il procure. À l’inverse, les biens énergivores, associés à des coûts élevés et à des restrictions croissantes, subissent une décote.
 

Différence entre valeur verte et performance énergétique

La valeur verte et la performance énergétique sont deux éléments différents, mais reliés entre eux. La performance énergétique désigne les caractéristiques techniques d’un logement en termes de consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre. Elle est mesurée par le nouveau DPE, qui attribue une classe énergétique allant de A (très performant) à G (peu performant). La valeur verte, quant à elle, désigne en fait l’impact de cette performance sur la valeur du bien.
 

L'impact de la valeur verte sur le prix des logements

Aujourd’hui, la valeur verte impacte de plus en plus le prix des biens immobiliers, et ce, pour plusieurs raisons notables.
 

Pourquoi les logements économes gagnent en valeur ?

Les logements bien classés sur l’échelle des diagnostics de performance énergétique (DPE) attirent beaucoup d’acheteurs de plus en plus sensibles à la réduction des coûts énergétiques sur le long terme et à l’impact environnemental. La valeur d’un logement se définit donc de plus en plus par ses performances énergétiques, au-delà de son emplacement ou de sa taille.
 

Les effets de l’interdiction des passoires énergétiques sur le marché

L’interdiction progressive de louer des logements classés F et G modifie significativement le marché de l’immobilier en France. Les propriétaires de ces passoires thermiques sont confrontés à la nécessité d’investir dans des rénovations pour éviter de voir leur bien perdre jusqu’à 15 % de sa valeur. Ces contraintes incitent certains à vendre rapidement leur bien, augmentant temporairement l’offre de logements énergivores sur le marché. À l’inverse, les logements rénovés ou naturellement plus performants bénéficient d’une prime verte : ils se vendent donc mieux et plus cher.
 

Les écarts de valeur verte selon les régions et le type de bien

Dans des régions comme Provence-Alpes-Côte d’Azur, où le climat et la qualité de vie attirent une clientèle plus aisée, les biens performants peuvent bénéficier de primes dépassant 10 %. En revanche, dans des zones rurales ou moins attractives, la valorisation des logements économes reste limitée. Par ailleurs, les maisons individuelles affichent généralement des écarts de valeur plus distincts par rapport aux appartements, notamment en raison de leur potentiel d’amélioration énergétique plus significatif.

Comment améliorer la valeur verte de votre logement ?

Pour améliorer la valeur verte de votre logement, voici quelques conseils à appliquer dès maintenant.
 

Réaliser des travaux de rénovation énergétique

Améliorer l’isolation thermique de votre habitation est essentiel pour réduire les déperditions d’énergie. Priorisez l’isolation des zones les plus énergivores, comme la toiture, les murs, ou les fenêtres. Ces travaux permettent de limiter les ponts thermiques et de diminuer vos besoins en chauffage. Remplacez ensuite les systèmes de chauffage obsolètes et optez plutôt pour des solutions modernes, comme une pompe à chaleur Thermor ou une chaudière biomasse. Enfin, faire le choix d’une ventilation efficace, comme une VMC double flux, contribue à maintenir un air sain tout en optimisant l’efficacité énergétique du logement.
 

Optimiser le chauffage et la gestion thermique

N’hésitez pas à installer un thermostat programmable pour ajuster précisément la température de votre logement selon vos besoins. Cela évite de chauffer inutilement certaines pièces et améliore la consommation énergétique globale de votre bien. Adoptez également des gestes simples, comme purger régulièrement vos radiateurs ou vérifier l’état de vos équipements.
 

Investir dans des équipements économes en énergie

Installer des équipements modernes et respectueux de l’environnement, comme les panneaux solaires ou les chauffe-eau thermodynamiques, participent aussi à la valorisation de votre bien. Ces solutions utilisent des énergies renouvelables pour produire de l’électricité ou pour chauffer l’eau chaude sanitaire (ECS) du logement. N’hésitez pas à compléter ces installations par des dispositifs économes en énergie, comme des ampoules LED ou des systèmes de récupération d’eau de pluie pour renforcer les performances énergétiques de votre habitation.