Comment chauffer une maison efficacement ?

Heureusement, il existe des solutions moins onéreuses et néfastes pour l’environnement que de simplement monter le chauffage. Thermor vous présente toutes les astuces pour un confort thermique au top tout en réduisant ses dépenses énergétiques.

Réduire les pertes de chaleur pour mieux chauffer 

Quel que soit le système que vous utilisez pour chauffer votre habitation, un chauffage ne peut pas être performant sans une bonne isolation. Les plus grands ennemis de votre confort thermique ? Les courants d’air qui engendrent des déperditions thermiques.

Améliorer l'isolation des murs, combles et fenêtres

La sensation de confort thermique est intimement liée à l’isolation. À titre d’exemple, selon l’ADEME (1), pour une même température ambiante de 19° C, on obtiendra un ressenti de : 

• 16, 5 °C dans une maison mal isolée. Dans ce cas de figure, les infiltrations d’air causeront de l’humidité et la température des parois du logement avoisinera les 14 °C. 
• 18,5 °C dans une maison bien isolée, sans infiltrations d’air. L’habitation est alors peu humide et ses parois restent à 18 °C. 

Pour éviter ces inconforts, mais aussi les gaspillages énergétiques, des travaux d’isolation sont indispensables. On isolera en priorité les murs et les combles, mais aussi les fenêtres et l’ensemble des menuiseries. Pour les surfaces vitrées (portes, baies vitrées et fenêtres), on privilégiera le double, voire le triple vitrage. 

Limiter les courants d'air et les fuites thermiques 

Au cours des travaux d’isolation, les professionnels prennent un soin particulier à : 

• Éliminer toute condensation dans les parois. Qui dit condensation, dit infiltration d’eau, moisissures et humidité. L’isolant est donc choisi consciencieusement pour éviter toute détérioration. 
• Empêcher les ponts thermiques en assurant une continuité dans l’isolation. En effet, certaines zones sont davantage perméables au froid et à l’humidité : entre les murs et les menuiseries, à la jonction du mur et du sol, entre les murs et la toiture, etc. 
• Installer une ventilation efficace. Une bonne isolation n’est efficace que si elle est couplée à une ventilation de qualité ! Car l’air intérieur comporte de la vapeur d’eau qui provient de la respiration des habitants, mais aussi de leurs activités dans la maison (douche, cuisine, etc.). Il va donc s’agir d’évacuer ces gouttelettes hors du logement grâce à une VMC performante.

Adopter les bonnes pratiques de chauffage 

Bien chauffer sa maison, c’est aussi mettre en place les bons gestes du quotidien pour éviter les gaspillages.

Chauffer à la bonne température selon les pièces 

Nul besoin de chauffer à 21 °C dans toute sa maison ! Les recommandations de l’ADEME (2) en matière de chauffage sont les suivantes : 

• Maintenir 20 à 21 °C dans les pièces de vie comme le salon ou la salle à manger au moment où elles sont utilisées ; 
• Chauffer à 17 °C les chambres. Pas besoin de plus : une chambre fraîche facilite le sommeil et donne envie de se blottir sous la couette ! 
• Monter à 22 °C la température de la salle de bains lorsqu’elle est occupée, pour un confort optimal au sortir de la douche. 

Utiliser un thermostat programmable

Il existe un moyen très simple et peu coûteux de maîtriser son chauffage : le thermostat programmable. 

Il s’agit d’un boîtier filaire ou sans fil qui s’installe dans une pièce de vie, contre un mur intérieur et à 1, 50 m du sol. Le thermostat programmable est raccordé à votre système de chauffage pour pouvoir le contrôler. 

Sur le boîtier (ou depuis une application de votre smartphone dans le cas des systèmes connectés), vous pouvez régler la programmation du thermostat. Concrètement, vous sélectionnez la température de consigne souhaitée pour chaque plage horaire définie. Par exemple, vous pouvez décider d’augmenter la température à 19 °C en soirée lorsque vous rentrez chez vous, puis de la baisser la journée lorsque la maison est inoccupée. 

Entretien et réglage des systèmes de chauffage 

Faire vérifier son chauffage est un passage obligé, pour des raisons d’économies, mais aussi de sécurité. En effet, durant l’entretien, le professionnel vérifiera l’absence de monoxyde de carbone, un gaz délétère pour la santé. 

Les vérifications annuelles à ne pas négliger 

En France, l’entretien des systèmes de chauffage est réglementé. Selon la nature de l’installation, les règles diffèrent.

Tableau récapitulant la réglementation sur l’entretien des systèmes de chauffage (5)

Lors de l’entretien du système de chauffage, le professionnel réalisera : 

1. La vérification de la chaudière ou de la pompe à chaleur ; 
2. Son nettoyage et son réglage si nécessaire ; 
3. L’évaluation des performances de l’appareil, au niveau énergétique et environnemental ; 
4. La détection du monoxyde de carbone ; 
5. La fourniture de conseils aux occupants pour optimiser l’utilisation de l’appareil ;
6. L’évaluation de la classe énergétique de la chaudière (au fioul ou au gaz). 

Enfin, le chauffagiste remettra aux occupants une attestation d’entretien récapitulant les différentes étapes de la visite et les relevés réalisés. 

Régler la puissance du chauffage selon la saison       

Si les mois les plus froids de l’hiver ne permettent pas de faire l’économie de l’allumage du chauffage, il en est différemment des périodes de mi-saison. 
Au début de printemps et en automne, certains gestes tout simples permettent de retarder l’allumage ou l’extinction du chauffage : 

• Porter un pull et des chaussettes chaudes ; 
• Exploiter la chaleur de son four en l’ouvrant en grand après son utilisation (et son extinction) ; 
• Aérer suffisamment, mais sans laisser les fenêtres ouvertes trop longtemps non plus (10 minutes quotidiennes suffisent).