Vous voulez connaitre le rendement d’une pompe à chaleur pour savoir en combien de temps votre achat sera amorti ? Dans cet article, nous vous présentons les indicateurs pour calculer le rendement de votre appareil (COP, SCOP ou FPS, EER et SEER), ainsi que les facteurs qui l’influencent.
Les indicateurs pour calculer le rendement de votre pompe à chaleur
Les indicateurs pour calculer le rendement d’une pompe à chaleur sont au nombre de quatre. Les voici.
Le COP (Coefficient de performance)
La pompe à chaleur fonctionne en majorité grâce à l’énergie puisée dans une source naturelle (eau souterraine, sol ou air). Le reste de sa consommation est électrique. Pour calculer le rendement d’une pompe à chaleur, on calcule le rapport entre la part d’énergie électrique consommée et la quantité d’énergie restituée pour alimenter le système de chauffage du logement. Le résultat obtenu est appelé COP (coefficient de performance).
Concrètement, si une pompe à chaleur consomme 1 kWh d’électricité pour produire 3 kWh d’énergie calorifique, on dit que son COP est de 3.
En moyenne, les pompes à chaleur ont un COP situé entre 3 et 5. Plus le score est élevé, plus l’appareil est performant.
Le coefficient de performance n’est malheureusement pas suffisant pour estimer de manière fiable le rendement d’une pompe à chaleur. En effet, étant calculée en laboratoire pour une température extérieure de 7 °C, on comprend que cette performance ne sera pas forcément la même une fois l’appareil en place dans le logement, en fonction des aléas climatiques, des changements de saisons, etc.
Le SCOP, (Seasonal Coefficient of Performance), ou FPS
Plus précis que le COP, le SCOP (Seasonal Coefficient of Performance), ou FPS (Facteur de Performance Saisonnier) en français, prend en compte des valeurs sur un plus long laps de temps. Le SCOP mesure le rendement moyen saisonnier de la pompe à chaleur sur une année entière. Il se base sur différentes températures de références (-7 °C, +2 °C, +7 °C et +12 °C) de façon à correspondre au mieux aux besoins d’un foyer tout au long d’une saison de chauffe.
Les fabricants de pompe à chaleur ont l’obligation de mentionner le Facteur de Performance Saisonnier depuis la directive européenne ErP (energy related products) de 2013.
L'EER (Energy Efficiency Ratio)
Certains modèles de pompes à chaleur n’ont pas pour unique fonction de chauffer le logement. Il existe des pompes à chaleur air-air, comme la Nagano Murale Pure de chez Thermor, qui sont réversibles et rafraichissent l’air ambiant de la maison. Pour ces appareils, le SCOP seul ne suffit pas à rendre compte du niveau de rendement.
C’est pourquoi il existe un autre taux, l’EER (Energy Efficiency Ratio) ou « taux de rendement énergétique » en français. Il permet de mesurer le rendement de la pompe à chaleur quand elle fonctionne en mode rafraichissement. Un EER de 4 signifie que la pompe consomme 1 kWh d’électricité pour produire 4 kWh d’énergie frigorifique.
Et tout comme le COP, plus le score du SCOP (ou EER) est élevé, plus le rendement de la pompe à chaleur est intéressant.
Le SEER (Seasonal Energy Efficiency Ratio)
Vous avez noté la différence entre le COP et le SCOP ? La différence entre l’EER et le SEER est du même ordre.
L’EER ne prend pas en compte l’ensemble des facteurs d’influence, il reste une mesure instantanée. A contrario, le SEER (Seasonal Energy Efficiency Ratio) ou « rendement de rafraîchissement saisonnier » en français, se calcule à partir de mesures s’étalant sur une plus longue période. Il prend également en considération des facteurs d’influence comme l’évolution des températures extérieures au cours de l’année et des périodes d’arrêt de la pompe à chaleur.
Notez que comme l’EER, le SEER ne s’applique que pour les pompes à chaleur air-air.
Aérolia - Pompe à chaleur air-eau
Les facteurs qui influencent le rendement des pompes à chaleur
Comme nous l’avons dit, le rendement d’une pompe à chaleur n’est pas une donnée figée. Il dépend d’un certain nombre de facteurs qui influencent son calcul.
La température extérieure
Le premier de ces facteurs d’influence est la température extérieure.
Bien entendu, une pompe à chaleur étant avant tout un système de chauffage, elle fonctionne surtout à la saison froide. Le rendement, lorsque la température extérieure est très basse, reste moins bon que lorsque la météo est plus clémente.
Cependant, pour vous rassurer, sachez que la plupart des modèles de pompes à chaleur remplissent très bien leur fonction, même quand il fait très froid. Par exemple, notre modèle de pompe air-eau Aérolia fonctionne jusqu’à -25 °C de température extérieure (selon modèle) !
Quoi qu’il en soit, selon la situation géographique de votre habitation, vous n’aurez aucune crainte à avoir, les jours de grand froid étant très rares.
La qualité de l'installation et de l'entretien
Nous vous recommandons de faire appel à un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour faire installer votre pompe à chaleur. Pourquoi ?
- Parce que c’est la seule manière de pouvoir obtenir des aides de l’État dans le cadre de travaux de rénovation énergétique (Ma Prime Rénov’ par exemple).
- Et parce qu’un artisan agréé a les compétences nécessaires pour réaliser une installation correcte, et de régler votre pompe à chaleur correctement.
Le réglage, mais aussi le dimensionnement de l’équipement ne sont pas à prendre à la légère. Vous voulez obtenir le meilleur rendement possible et tirer le maximum des capacités de votre pompe à chaleur ? Faites appel à un installateur professionnel !
Nous vous conseillons aussi de procéder à un entretien annuel. Contrairement à celui de la chaudière au gaz, il n’est pas obligatoire, mais vivement recommandé pour préserver votre pompe à chaleur et maintenir un rendement optimal.
La taille, la configuration et l'année de construction de l'habitation
Le rendement d’une pompe à chaleur dépend aussi des caractéristiques du logement où elle est installée. Si ce n’est déjà fait, nous vous recommandons de faire réaliser un bilan thermique avant la pose. Cela permettra de prévoir le bon dimensionnement de la pompe à chaleur, mais aussi de vérifier entre autres les points suivants :
- l’isolation thermique du logement ;
- le niveau de déperditions thermiques ;
- la surface à chauffer ;
- la date de construction de l’habitation ;
- sa situation géographique ;
- et sa configuration.
Afin d’obtenir le meilleur rendement possible, si certains points du bilan ne sont pas satisfaisants, il faudra prévoir des travaux avant même l’installation de la pompe à chaleur.
Aérolia - Pompe à chaleur air-eau
L'isolation et les déperditions du logement
Petit point sur l’isolation. Pourquoi est-elle importante ? Tout simplement parce qu’un logement mal isolé occasionne des déperditions de chaleur. Votre pompe à chaleur va surconsommer pour arriver à la température de consigne…
Pour un bon rendement de votre pompe à chaleur, il est donc conseillé de veiller à une bonne isolation thermique du logement. Si le DPE révèle un défaut à ce niveau-là, vous pouvez prévoir une isolation des murs par l’extérieur, qui est bien plus simple à réaliser.
Les choix de modèles de pompe à chaleur
En fonction de la situation géographique de votre logement, de son agencement et de votre budget, vous pouvez choisir entre différents types de pompes à chaleur.
Comme nous l’avons dit, peu importe le modèle choisi, il faudra prêter une attention particulièrement au dimensionnement.
Le rendement des pompes à chaleur géothermiques (qui puisent les calories du sol) est généralement plus élevé que le rendement des pompes aérothermiques. Cela s’explique par le fait que les pompes à chaleur géothermiques ne sont pas victimes des variations climatiques, contrairement aux modèles qui puisent leurs ressources dans l’air extérieur.
Cependant, les pompes à chaleur géothermiques sont plus chères à l’achat que leurs homologues aérothermiques. Elles demandent aussi des travaux d’envergure et une installation volumineuse.
L'importance du rendement des pompes à chaleur
En conclusion, vous l’aurez compris, prendre en compte le rendement d’une pompe à chaleur est très important avant de se lancer dans l’installation d’un tel équipement. Une pompe à chaleur permet réellement de faire des économies d’énergie et de réduire son empreinte carbone sur le long terme… à condition de :
- bien choisir le modèle de sa pompe à chaleur (notamment en fonction de son SCOP et de son SEER) ;
- prévoir une installation dans les règles de l’art par un professionnel qualifié
- être vigilant quant à l’isolation de son logement pour éviter les déperditions de chaleur.
Source :
*https://www.les-eco-isolateurs.com/isolation-exterieure-et-pompe-a-chaleur-la-combinaison-gagnante-pour-votre-maison/
