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Classement DPE : que signifient les différentes classes ?

publié le 11.01.24

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) classe les logements de A à G selon sept catégories.

Chacune de ces catégories est associée à des seuils de consommation d'énergie primaire et d'émissions de gaz à effet de serre. Cette évaluation, obligatoirement réalisée par un auditeur agréé, offre ainsi une vision claire des performances énergétiques des logements. Thermor vous présente plus en détails ce classement DPE, et la réalité que recouvre cette notation par lettres.

Qu'est-ce que les classes énergétiques DPE ?

Le classement du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est établi à partir d'une évaluation réalisée sur le logement grâce à une méthode de calcul appelée 3CL (Calcul de la Consommation Conventionnelle des Logements).

En France, cet outil vise : 

  • À évaluer la consommation d'énergie d'une construction ;
  • Et à mesurer son impact environnemental en termes de gaz à effet de serre (GES)

À noter

Ces deux conditions sont cumulatives. Concrètement, si un logement atteint une classe de consommation énergétique donnée, mais dépasse la limite autorisée d'émissions de CO2, son classement DPE sera rétrogradé à la classe inférieure. Par exemple, si un logement est noté B pour sa consommation, et C pour ses émissions de GES, la classe finale retenue sera C. 

Le processus de diagnostic DPE se fonde sur une échelle de A (très économe en énergie) à G (très énergivore). Plusieurs mesures et données liées au bâtiment sont prises en compte dans le calcul :

  • L'année de construction ; 
  • Les matériaux utilisés ; 
  • La superficie totale ;
  • Le système de chauffage et de production d'eau chaude ; 
  • L’état de l'isolation thermique ; 
  • Et le type de fenêtres et de vitrages.

À noter

Le classement énergétique est une obligation légale lors de la vente ou de la location d'un bien immobilier en France. Il offre aux futurs acquéreurs ou locataires une vision complète des performances énergétiques d'une maison ou d'un appartement. La note du DPE est donc obligatoirement indiquée dans l’annonce immobilière, et le rapport complet est inclus dans le Dossier de Diagnostics Techniques (DDT) lors de la vente.

Ancien DPE vs nouveau DPE : les représentations des classes énergétiques

Jusqu'au 30 juin 2021, les DPE en France se basaient principalement sur deux indicateurs clés.

 

L’ancienne étiquette énergie

Le premier indicateur, l'étiquette énergie, évaluait la consommation annuelle en énergie primaire d'un logement liée : 

  • Au chauffage ; 
  • À la production d'eau chaude ; 
  • Et à l’éventuelle climatisation.

Mesurée en kilowattheures par mètre carré (kWh/m²), une consommation inférieure à 51 kWh/m² attribuait une étiquette énergie A, tandis qu'une consommation excédant 450 kWh/m² aboutissait sur une étiquette G.

 

L’ancienne étiquette climat

Le deuxième indicateur, l'étiquette climat, se focalisait sur les émissions de gaz à effet de serre, exprimées en kilos d’équivalent carbone par mètre carré (kg CO₂eq/m²). 

Avec moins de 6 kg CO₂eq/m², un logement obtenait une étiquette A, signe d’un faible impact climatique. À l’extrême inverse, on trouvait l’étiquette G qui concernait les logements à forte empreinte carbone, émettant plus de 80 kg CO₂eq/m².

La nouvelle étiquette DPE depuis la loi Climat et Résilience

À partir du 1ᵉʳ juillet 2021, avec la loi Climat et Résilience, une nouvelle méthode de calcul du DPE (3CL) a été adoptée. Ce nouveau mode d’évaluation fusionne les anciennes étiquettes énergie et climat. 

Cette approche, bien plus exhaustive, évalue cinq principaux postes de consommation énergétique : 

  • Le chauffage ; 
  • La production d'eau chaude sanitaire ; 
  • La climatisation ; 
  • L’éclairage ; 
  • Et la consommation des appareils auxiliaires (ventilation, par exemple).

 

Comment interpréter la classe DPE de votre logement ?

À quoi correspondent les différentes classes du DPE précisément ? C’est ce que nous allons voir maintenant.

 

Classe A : efficacité maximale, coûts minimaux

L'étiquette A concerne les foyers les plus économes en énergie, c'est-à-dire ceux qui consomment moins de 51 kWh/m2 par an. Ce classement est rare en pratique, étant généralement réservé aux bâtiments résidentiels neufs labellisés BBC (Bâtiment Basse Consommation).

 

Classe B : haute efficacité, coûts réduits

Les habitations classées B au DPE sont principalement des constructions neuves équipées de systèmes de chauffage performants, respectant les normes de la réglementation RT 2012. Un classement B sur l'étiquette de Diagnostic de Performance Énergétique indique des foyers très économes en énergie, avec une consommation de 51 à 90 kWh/m² par an. 

Cette classification demeure rare dans la pratique. En 2022, elle concernait 3 % des résidences principales en France*. 

 

Classe C : efficacité équilibrée, coûts modérés

Les maisons classées C sur l'étiquette du DPE présentent une consommation annuelle comprise entre 91 et 150 kWh/m². Cette classification correspond à des bâtiments relativement économes en énergie, car dans les faits, la plupart des maisons se situent dans les catégories D, E ou F, considérées comme énergivores. En 2022, les habitations notées C ne représentaient que 24 % des logements*. 

Ainsi, dans la pratique, la catégorie C concerne principalement des bâtiments équipés de chauffage central au gaz ou au fioul, nouvellement construites ou dont la rénovation est assez récente.

 

Classe D : efficacité standard, coûts moyens

La classe D du DPE était la plus représentée en France en 2022 (32 %)*. Elle concerne les ménages ayant une consommation annuelle comprise entre 151 et 230 kWh/m². 

Bien qu’elle atteigne la moyenne, des travaux de rénovation sont nécessaires pour rendre le logement moins énergivore et passer à la classe C : 

  • Isolation du toit, du sol et des combles ;
  • Installation de nouvelles fenêtres ; 
  • Remplacement du mode de chauffage ou de production d’eau chaude.

 

Classe E : faible efficacité, coûts accrus

La classification E concerne les résidences qui consomment entre 231 et 330 kWh/m² par an. Il s’agit d’une consommation relativement élevée. En général, cette catégorie s'applique à des maisons construites avant les années 1970 ou à des propriétés anciennes équipées de radiateurs électriques archaïques et énergivores.  

 

Classe F : inefficacité notable, coûts élevés

Les logements classés F font partie, avec ceux de la classe G, des fameuses « passoires thermiques ». Concrètement, le bien immobilier noté F consomme une quantité importante d'énergie, allant de 331 à 450 kWh/m² annuellement. 

Généralement, les bâtiments classés F sont des constructions anciennes datant des années 1950 ou 1960. Des travaux d'isolation ou le remplacement du système de chauffage sont recommandés pour améliorer les performances énergétiques et passer à la note inférieure.

 

Classe G : très inefficace, coûts très élevés

On arrive aux mauvais élèves : les logements classés G. Il s’agit des habitations ayant la consommation d'énergie la plus élevée, dépassant les 450 kWh/m² par an. 

On y retrouve majoritairement des maisons très anciennes, avec d’importants problèmes d’isolation et une moindre efficacité énergétique. Seule solution pour ces bâtiments : d’importants travaux de rénovation, notamment une bonne isolation et la modernisation des systèmes de chauffage.

Répartition et influence des classes énergétiques par zone climatique        

En France métropolitaine, les classes énergétiques les plus répandues varient en fonction des régions et zones climatiques. Notamment, la classe D est la plus fréquente, puisqu’elle concerne 32 % des logements du territoire*. Mais elle est surtout prédominante dans le sud et dans le sud-ouest. C’est aussi dans cette partie du pays qu’on retrouve la plupart des habitations classées A et B. La moitié nord de la France, en revanche, concentre les classes E, F et G… 

La rudesse du climat ne saurait à elle seule expliquer la différence de performance énergétique entre les logements du nord et du sud du pays. En effet, la date de construction, mais aussi l’énergie utilisée pour le chauffage sont autant de facteurs qui entrent en compte pour le calcul du DPE. 

Enfin, notons que le DPE a un fort impact sur le prix de l’immobilier. Un logement peu énergivore pourra ainsi se vendre 15 à 25 % plus cher qu’une maison moins performante ! C’est ce qu’on appelle la valeur verte

Source

*Developpement-durable.gouv.fr

 

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